Du petit-déjeuner à l’apéro, en passant par les courses

Plus qu’un site d’achats, plus qu’un regroupement d’étaliers, plus qu’un espace dédié aux produits de qualité, les halles de Sète sont avant tout, un lieu de vie, d’échanges et de convivialité. Le petit déjeuner des étaliers donne le ton et les habitués arrivent tôt pour se mettre au diapason. Les croissants et autres mignardises côtoient les huitres et charcuteries locales, les cafés alternent avec les ballons de picpoul ; les tables du Diego café ne désemplissent pas. C’est désormais Camille, le fils de Didier, alias Diego qui officie dans ce qu’il convient de nommer le cœur des halles. La terrasse occupe l’allée centrale et l’angle nord-est. Nombreux sont ceux qui s’y installent avec des produits achetés dans les halles pour déguster sur place accompagnés d’une boisson.

 

UNE BALADE ENTRE LAGUNE DE THAU, MÉDITERRANÉE ET LA VILLE DE SÈTE

Et le choix est large : les 57 étaliers couvrent l’intégralité des produits. La mer y tient une place essentielle. Certains amateurs des produits frais de la Méditerranée organisent leur fin de semaine pour venir faire leur marché aux halles de Sète. Et ce depuis les 4 coins de l’Hérault, voire Marseille ou même plus loin encore. Les rencontres sur place en témoignent. Équipés de glaciaires, ils annoncent repartir chez eux et congeler les produits ultra-frais achetés aux halles de Sète. Unique raison ou prétexte pour une balade entre lagune de Thau, Méditerranée et la ville de Sète qui vibrionne toute l’année ? Les halles de Sète, construites selon le modèle Baltard, existent depuis 1890. Détruites dans les années 70, elles ont été repensées en 2011 par l’architecte montpelliérain François Fontès. Le nouvel habillage rend hommage à la mer ; la façade entre transparences, jeux d’ombre et de lumière, est recouverte de mailles en acier inoxydable. Submergée par une vague de métal, elle évoque l’omniprésence de la mer, les filets des petits métiers ou des chalutiers. De nombreuses terrasses extérieures aux halles de Sète permettent de s’attarder pour profiter. • D.M

LES HALLES DE NÎMES, TERRIBLEMENT MÉRIDIONALES

75 étaliers se partagent les 3500 mètres-carrés de surface de ces halles historiques ; plus de 130 ans. Les nîmois plutôt en semaine, les touristes le samedi surtout, se régalent d’y faire leurs courses mais pas seulement ; depuis 2007 il est aussi possible de déjeuner sur place. « Halles Auberge » est très vite devenue une institution et a fait des émules. Désormais trois sites de restauration se partagent les angles ou presque. Le bar ancestral reste au beau milieu des allées du safran et l’origan, après les allées de la girofle, de l’aneth, du cerfeuil, de l’ail, du cumin. Tôt le matin les conversations, dopées aux accents locaux, vont bon train.

Crédit photo © Olivier Octobre